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Optimisez l’autonomie de votre véhicule électrique

Avec une autonomie qui progresse rapidement, les véhicules électriques deviennent de plus en plus polyvalents. En adoptant quelques bonnes pratiques, il est tout à fait possible d’aller encore plus loin et d’atteindre, voire de dépasser les chiffres de l’homologation WLTP. 

Contrairement à un véhicule diesel, dont la consommation varie peu en fonction de l’usage, l’autonomie d’un véhicule électrique est très sensible à la vitesse et au type de parcours. Pour autant, les règles d’une conduite économe en énergie ne sont pas très différentes de celle d’un véhicule thermique, à quelques spécificités près.

S’adapter au type de trajet

Le bilan énergétique d’un VE est excellent en circulation péri-urbaine. Il profite en effet des nombreuses phases de ralentissement pour recharger ses batteries. Ce bilan peut encore être amélioré par une conduite adaptée : démarrez en douceur, anticipez, profitez des pentes ou des faux plats pour récupérer de l’électricité. De nombreux véhicules permettent de doser la force de ralentissement dédiée à la recharge, et ainsi de la privilégier au freinage dont l’énergie est perdue. Certains constructeurs vont jusqu’à proposer une conduite « One Pedal », en jouant seulement sur l’accélérateur et sans toucher aux freins, sauf urgence.

Sur autoroute, les VE ne se rechargent quasiment pas, faute de décélération. La seule solution pour gagner de l’autonomie consiste à rouler moins vite. Le magazine « Automobile-Propre » a mesuré l’autonomie pratique d’une Peugeot e-208 : elle passe d’une autonomie de 150 km environ à 130 km/h à près de 230 km à 110 km/h. Ainsi le gain de temps généré par le maintien de la vitesse de 130 km/h est réduit à néant par le temps de recharge additionnel nécessaire. Un long trajet de 600 km à 110km/h prendra ainsi 30 mn de moins qu’à 130km/h.

Le VE sont quasiment tous équipés d’un mode « éco », qui limite la puissance et donc les accélérations. Ce mode reproduit certaines caractéristiques de l’éco-conduite et permet de gagner environ 10 % d’autonomie en plus. 

S’adapter à la température extérieure

Chauffage et climatisation sont d’importants consommateurs d’énergie. Contrairement à un véhicule thermique qui utilise le circuit d’eau de refroidissement du moteur pour réchauffer l’habitacle, le véhicule électrique doit générer cette chaleur ex-nihilo. Pour cela, il utilise des résistances gourmandes en énergie (3 000 Wh), ou une pompe à chaleur plus économe (500 Wh). Si l’on est seul dans le véhicule, siège et volant chauffants permettent de diriger la chaleur sur le seul conducteur, sans déperdition. La société anglaise Silver Power Systems évalue qu’un siège chauffant ne fait perdre que 560 mètres d’autonomie par heure d’utilisation.  

Dans la même logique, il est conseillé d’utiliser la climatisation avec parcimonie. S’en passer permettrait d'économiser 8,3 à 11 kilomètres d’autonomie par heure. Pour les trajets du quotidien, pensez à programmer le préchauffage ou le pré-refroidissement avant de prendre le départ, alors que le véhicule est encore branché sur sa borne de recharge. En hiver, le préchauffage de l’habitacle peut aussi déclencher le préchauffage de la batterie de traction. Cette fonction est très utile, car les batteries perdent en endurance à basse température. Rien de plus simple, puisqu’il est possible d’activer ces fonctions via un smartphone, idéalement 30 mn avant de prendre le volant.

Source : Renato Mitra - Unsplash
Source : Renato Mitra - Unsplash

Les autres fonctions sont peu gourmandes

L'éclairage à led des véhicules récents est économe en énergie. Sa consommation est estimée à  50 Wh, soit seulement 270 mètres d'autonomie par heure de conduite. Il est donc inutile de sacrifier visibilité et sécurité pour si peu.

Les écrans larges ont envahi nos automobiles et s'étendent sur toute la largeur du tableau de bord. Les systèmes d’info-divertissement et audio ont gagné en puissance. Et pourtant, leur impact sur la charge de la batterie est minime : ils consomment environ 100 Wh, ce qui équivaut à 550 mètres d'autonomie par heure d'utilisation.

Les ports USB équipent désormais la plupart des voitures. Après relevé, il apparaît que retirer un iPad de la charge pour préserver l'autonomie n'est pas nécessaire. Selon les calculs de Silver Power Systems, un port USB est responsable de seulement 9 mètres de perte d’autonomie par heure d'utilisation.

Source : Waldemar Brandt - Unsplash
Source : Waldemar Brandt - Unsplash

Enfin, les conseils traditionnels diffusés depuis des décennies pour les véhicules thermiques sont tout aussi valables pour les VE : maintenir la pression des pneumatiques au niveau recommandé, ne pas surcharger le véhicule et soigner l’aérodynamisme en démontant galerie de toit et porte-vélo après utilisation. Cela respecté, les principaux paramètres sur lesquels le conducteur de VE peut jouer pour augmenter son autonomie sont la vitesse, la température de l’habitacle et le style de conduite.